A freaky beast wanna say hello ♫

Sujet: A freaky beast wanna say hello ♫ Dim 20 Nov 2011, 10:49 pm

Six heures du matin. Marre d'attendre, marre de devoir se lever mais marre de rester allongé à regarder le plafond. Soupir. L'insomnie, ou la chose la plus exaspérante de l'univers quand on est retenu par un couvre-feu. Même s'il ne l'avait jamais respecté. Même s'il ne le respecterait jamais. Il était rentré à 2h du matin et sorti bien avant le début du couvre-feu, mais il s'était ennuyé pendant 4h... Ulrich se leva, déjà habillé parce qu'il avait eu largement le temps pour ça, regarda ses camarades encore endormis avant de hausser les épaules et de sortir. Encore une journée qui commençait mal, encore une journée chiante au possible, sans doute.
Dans le couloir, il croisa des gens pressés, dans gens moins pressés, mais globalement, il ne croisa presque personne. Il marcha donc dans une semi-solitude, évita un duo un peu plus agité que les autres et alla sans conviction prendre son petit-déjeuner, légèrement seul. Aucun problème, il avait tellement l'habitude d'être seul qu'il devenait asocial. Même s'il n'avait pas faim, il se força à manger. Il savait qu'il n'aurait pas tenu le midi sans ça. puis il s'en alla, bousculant quelqu'un dans un moment d'évasion sans y prêter attention. Il se cacha dans une pièce sombre, ouvrit son sac, s'apprêta à en sortir une seringue...
Mais celui qu'il avait bousculé voulait jouer les durs. Il ouvrit la porte à la volée et Ulrich eut juste le temps de refermer le sac pour qu'il ne voit pas ce qu'il y avait à l'intérieur. "Il y a quoi dans ton sac ?" "Ça ne te regarde pas. Maintenant fous-moi la paix." "Il faudrait être un peu plus poli, sinon tu vas t'attirer des ennuis.". Des ennuis ? Il en avait déjà. peu importe. Il voulait juste que ce décérébré s'en aille avant de finir avec un poignard sur la gorge. Le manque n'aide généralement pas à rester calme. Comme l'autre continuait de le charrier, Ulrich finit par lui coller l'arme sous le menton.

"On va faire ça autrement... Tu te casses, ou je te tranche la jugulaire. C'est clair ?". Agressif, méchant ? Il s'en foutait totalement. Il lui tapait sur les nerfs, autant faire les choses clairement. Manque de chance, le personnel était aussi levé de bonne heure, et on lui arracha son couteau des mains. Crispation musculaire. Il comprenait pourquoi certaines personnes s'énervaient souvent... Rends-moi mon arme... Rends-moi mon arme ou je pète un câble. Mais on ne la lui rendit pas. pire, alerté par le petit abruti, l'agent de sécurité lui prit son sac, regarda à l'intérieur, frémit, hurla, garda le sac... Tout ça en quelques secondes, sans qu'il n'ait le temps de réagir. Arrête de gueuler et rends-moi mes affaires...
Ulrich ne dit rien, le suivit à distance raisonnable et en silence. Repérage. Où ? Il resta dans un coin d'ombre, nota le numéro de la chambre. Pas fermée, on peut dire que certains avaient confiance. Ah si, il la fermait quand même à clef. Bah, pas d'importance. Il fit demi-tour avec nonchalance, récupéra les clefs de sa vitrine dans la poche de son camarade de chambre toujours endormi, en sortit une arme particulièrement fine, referma le tout et retourna à la chambre. Pas de traces trop visibles de préférence. on va voir si tu continues de te foutre de moi après ça...
Il entra sans bruit, referma la porte derrière lui, trouva rapidement le double des clefs puis commença à chercher, en silence, sans les mettre dans la serrure et verrouiller. Où est-ce que tu as planqué ça, enflure ?..

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Invité

Et si on jouait les agents secret 007?

BEEP BEEP BEEP

« Ta gueule ! »

Les cadrans. Ces objets, ils doivent bien être fabriqués par le diable même ! N'aurait-il pas pu, à la place de ces cadrans agressifs et loin d'être angélique, en fabriquer des tout beaux, des tout mignons, au son du réveil doux et mélodieux ? ... Quoi, comment ça, ÇA existe déjà ? Non, non, non et non. Impossible! Sinon, j'en aurais des dizaines, des centaines ! Et j'adorerais dormir. M'enfin. C'est le temps de se lever, Pixel, debout. Il est déjà.. MERDE ! Je suis en retard ! Et c'est ainsi que je me réveille la plupart des matins. Par la suite, je m'habille de mon uniforme - Cravate, jupe, chemise... - Je n'oublie certainement pas de me brosser les temps, j'attrape quelques manuels que je fous dans mon sac noir, je me peigne et floup, je suis prête. Ou presque. Je verrouille la porte et je pique un sprint à travers les escaliers, puis ensuite à travers les jardins et l'espace de repos, jusqu'à atterrir dans le Hall du bâtiment A. Ce matin, tout de plus normal, j'ai suivie ma routine express habituelle. Je me suis donc arrêtée, toute essoufflée, les mains sur les genoux à reprendre plus ou moins mon souffle.

J'étais saine et sauve, je ne risquais plus la mort, la torture, la souffrance par le méchant directeur. Un retard, une retenue! Immédiatement, sans exception. Et les retenues... Qui aime réellement ça? Lorsque j’eus reprit pleinement mon souffle, je releva la tête et j'aperçue que le hall était... désert. Que du sable, chaud, me poussant dans le dos avec le vent, chaud également, me forçant à avancer. Et à faire un mirage d'un oasis, remplis d'eau fraîche et froide... Non, n'exagère pas Pix, ça serait trop beau pour être vrai, se retrouver dans les désert d'Afrique.Pour le moment, il y a juste un adolescent, un élève je suppose, qui se dirige en mode camouflage vers les dortoirs du corps dirigeant. Quoi ? Mais c'est strictement interdit d'y aller... Néanmoins qu'on lui donne la permission, mais ça m'étonnerait beaucoup trop. Alors je me suis moi aussi mise en mode « Agent secret 007 » et je l'ai suivit, me faisait aussi discrète que possible. En même temps, ce n'était pas bien difficile, dans un désert dénué de toute personnes. À part le gars qui se trouve devant moi.

Et soudain, je le vis s'arrêter derrière un mur. Je m'arrêtai non-loin de lui. Ma mission était jusqu'à maintenant réussie, il n'avait toujours pas l'air de me repérer. Je me sens comme petite, quand je jouais avec ma meilleure amie dans les rues, avec nos talkie-walkie. Je souris à cette pensée. Maintenant, elle reposait, elle et nos souvenirs, dans le monde des âmes, dans le monde des morts. Je le regrettais. Mais pas assez. Qu'est-ce qui m'était arrivé ? Moi-même, je ne me reconnaissais plus. Et Gabriel qui était partit... Ça me rendait quelque peu mélancolique et amère. Et après, je vis un des agents de garde sortir de la première chambre. Je vous assure, c'était un agent digne des séries télévisées et des films américains ! Un de leur policier bien gros, bien gras, adapte des beignes et fast-food en tout genre. Préjugés ? Peut-être bien, mais les après tout, ce sont les préjugés qui construisent nos opinions. Tout le monde a des préjugés, quelque part en soi ! Il verrouilla la porte. Et parti, sans nous voir, mon collègue de mission (il ne le savait pas encore) et moi.

Et sans mon accord, il se précipita vers la porte, et je ne sais pas comment, il entra. Comment avait-il fait ça ? Nous étions pas dans Harry Potter pour ouvrir les portes à coups d'Alomora ! Et il n'avait pas même parler. Peu importe, je le suivis à pas de loup pour, bien sûr, rattraper la situation ! Qui risquait de ... déraper ? Moi, héros du monde ! Je me verrais bien assiéger ce titre, je verrais bien le monde entier m’idolâtrer et me vénérer. I am you god ! I am your hero !

« Eh, tu fous quoi là ? »

Demandais-je, la curiosité m'emportant. Je voulais savoir. Je devais savoir. JE DEVAIS. Bon, pas tant que ça. Mais vous savez, la curiosité... Non ? Je referma à mon tour la porte derrière moi. Et attendit calmement et patiemment une réponse. Une réponse sencée, pas une espèce d'insulte. On sait jamais, avec eux! J'en profita pour l'observer. Finalement, je ne l'avais jamais croisé. Il avait un air un peu bizarre et étrange, suspecte surtout. Mais pas trop, et après tout peut-être j'étais pire avec mes cheveux bleus. Lui était déjà plus normal que moi, au moins.