// « Un moment d'attention s'il vous plaît. Veuillez immédiatement vous rendre à la cafétéria, tout le monde sans exception. » \\
Le bruit de centaine de chaise se reculant pour laisser se lever les pensionnaires du Campus Niwa Naishou s'éleva soudainement dans tous les bâtiments occupés par les élèves en ce beau matin de novembre. Un brouhaha de voix fit trembler les murs et tous se dirigèrent vers le point de rendez-vous, accompagnés des professeurs frisant la crise de nerf en tentant de former des groupes avec les étudiants. La cafétéria déjà immense à la base se remplie à soudainement et on ne s'entendit plus penser. Sur une estrade, le directeur s'avança d'un air sérieux, micro à la main et toussa.

« Hum hum. »
La cacophonie diminua légèrement, les professeurs tentant de faire taire les adolescents excités. Le directeur attendit quelques minutes puis toussa de nouveau, plus fort, dans son micro. Il finit par enfin obtenir le silence complet, si on ignorait les quelques chuchotements qui s'évanouirent dès qu'il ouvrit la bouche pour parler.

« Bonjour chers élèves. Les cours d'aujourd'hui sont annulés- SILENCE ! Hum-hum. Bref. Donc je disais... Ah., Vous êtes dispensez de cours aujourd'hui pour la simple et bonne raison que, question de mettre un peu d'ambiance, vous aurez à décorer le campus pour noël. Certes il est bien tôt, mais à quoi bon décorer en grand si ce n'est que pour quelques jours? Donc, en équipe comme vous voudrez, sous la surveillance de tout le personnel qui se baladera dans les couloirs pour vous surveillez, vous décorerez les bâtiments avec les boîtes disposées dans le gymnase. Des surveillants vous y attendent pour vous donner des tâches. Sachez que si vous agissez comme des enfants de 7 ans en foutant le bordel et qu'un de nos surveillants vous surprend, vos agissements seront punis. Cette décoration collective est organisée dans le but de vous apprendre le travail d'équipe ainsi que d'enjoliver le campus. Le campus est grand, nous sommes nombreux, vous aurez donc, en plus d'aujourd'hui, tout le week-end. Ce qui vous donne trois jours. Amusez vous bien. »
Les professeurs entraînèrent les étudiants vers l'aile B pour l'assignation des tâches, puis tous se mirent au travail sous l'oeil attentif du personnel au grand complet qui se baladait dans les couloirs et aidaient les étudiants.

Après ses explications, le directeur resta un long moment dans la cafétéria à discuter avec ses collègues, observant les élèves qui allaient et venaient. Quelques heures après la mise en marche du système de décoration, le directeur retourna à son bureau, certain que plus personne n'aurait besoin de lui et qu'il pourrait terminer ses paperasses. Seulement, en allant ouvrir la porte du long couloir donnant sur les bureaux de la direction, il y vit un petit post-it où avait été rapidement griffonné un petit mot. Alors qu'il s'apprêtait à le lire, un horrible bruit retentit derrière lui et il sursauta, prit de peur. Un cochon, assis sur son énorme arrière-train, l'observait avec des bois de rennes accrochés sur la tête, un numéro dessiné sur les flancs. Alors qu'il s'en approchait doucement dans le but de le coincer, le cochon déguerpit plus vite que son ombre et un deuxième avec un bonnet de père noël sur la tête le suivit, lui aussi numéroté. Le directeur termina de lire le petit mot épinglé sur la porte, le teint blafard, convaincu qu'il venait de rêver, mais le mot justifia sa crise de folie.

Il entra en trombe, et avertit les agents de sécurité qui tentèrent d'attraper les cochons, mais leur effectif pas si nombreux ne leur permirent d'attraper aucun petit cochon qui courraient plus vite que leur ombre. Puis, l'idée du siècle.
// « Un moment d'attention s'il vous plaît. Des pensionnaires ont décidés de nous faire une mauvaise blague. Semblerait-il que 15 cochons aient été libérés dans l'enceinte du campus, nous vous demandons donc de les attraper si vous en voyez passer un et de l'amener aux bureaux de la direction dans les plus brefs délais. Notez que l'esprit de noël habitait nos farceurs, puisque les cochons sont déguisés. Assurez vous qu'ils ne quittent pas les bâtiments. Bonne journée. » \\